Toute la difficulté d’une candidature
spontanée réside dans le fait que vous ne savez pas formellement quels
sont les besoins potentiels de l’entreprise, ni à quel moment votre
candidature pourrait l’intéresser. Vous n’avez au départ aucun indice
particulier pour vous guider. Mais rassurez-vous : il est tout de même
possible de réunir des informations.
Vous pouvez par exemple, pour certaines
entreprises qui vous intéressent particulièrement, vous rendre sur
place lorsque leur siège est proche de chez vous, ou demander par
téléphone, sous prétexte d’une étude, la plaquette commerciale de
l’entreprise ou le rapport annuel d’activité (les résultats et les
perspectives de l’entreprise).
Ces informations vous seront fournies sans difficulté par le service de
la communication quand il y en a un ou par le service
publicité/marketing, voire par la secrétaire de la direction générale.
Là encore, vous aurez une occasion particulière d’établir des contacts
avec des responsables, contacts qui peuvent ultérieurement déboucher
sur des opportunités, si vous prenez le soin de les entretenir.
Il peut être tout à fait intéressant, par exemple, d’adresser un
courrier de remerciement à l’interlocuteur qui vous a renseigné en lui
rappelant, sans insister toutefois, que cette démarche a pour but de
mieux connaître son entreprise parce que vous espérez pouvoir la
rejoindre à un moment ou un autre dans la fonction que vous visez.
Un rappel après quelques semaines pour
connaître le nom de la personne qui dirige le service qui vous
intéresse est tout à fait de mise. Il y a peu de risques que cette
facilité vous soit refusée. Beaucoup d’entreprises ont un « vivier » de
candidatures qu’elles ne conservent que quelques mois.
N’hésitez pas à renouveler votre candidature après six mois, si rejoindre cette entreprise fait toujours partie de vos objectifs.
Dans le cas des candidatures spontanées adressées à des
cabinets de recrutement,
votre tactique sera évidemment différente. Par nature, ils sont des
intermédiaires vis-à-vis de clients aux exigences multiformes.
C’est donc seulement sur la fonction en elle-même et sur la catégorie d’entreprises que vous privilégiez (grandes structures ou PME sur un ou des marchés définis)
que vous pouvez communiquer.
Pour que le cabinet puisse conserver votre dossier et l’exploiter le
moment venu, mentionnez sur votre courrier que vous l’autorisez à en
faire usage, conformément aux règles de la Commission nationale
informatique et libertés (Cnil).
Cette filière de recrutement est d’autant plus intéressante pour les candidats qu’elle leur confère une démarche active.
Au
lieu d’attendre passivement la publication d’une petite annonce, ils
sélectionnent les entreprises dans lesquelles ils souhaitent travailler.
Attention néanmoins à ne pas confondre
candidature spontanée et mailing. Comme pour la lettre de motivation,
vous devez toujours veiller à ce que votre candidature spontanée soit
du « sur-mesure ».
Élaborez soigneusement vos fiches de bilan et rédigez une lettre
différente pour toutes les entreprises que vous désirez contacter.
C’est plus fastidieux, mais beaucoup plus efficace.
Contrairement à la candidature-réponse
à une petite annonce, la candidature spontanée constitue une démarche
aveugle. Sauf « tuyau » particulier, rien ne peut vous laisser penser
que l’entreprise a besoin de quelqu’un ou qu’elle entre dans une phase
de recrutement. C’est pourquoi
vous devez tout particulièrement soigner votre message et aiguiser vos
arguments afin de montrer au recruteur que vous connaissez bien sa
société et que vous pouvez lui apporter quelque chose.
Peaufinez aussi votre introduction : c’est sur ces premières lignes que tout va se jouer.
N’oubliez pas, par ailleurs, de préciser votre métier et le poste que vous convoitez.
Dans le cas d’une candidature spontanée (contrairement au mode de
recrutement par petite annonce), le destinataire n’a aucun moyen de le
deviner.