Perso à part Rolland Garros, je ne suis pas les matchs en entier.
Mais je me suis un peu intéressée à ce petit français qui a failli gagné l'Open d'Australie: JO-WILFRIED TSONGA
Ses débuts:
Le jeune Français qui cartonne à Melbourne est un petit Congolais. Pourtant dieu sait combien son parcours sera jonché d’épreuves pour en arriver là. Biographie de ce jeune compatriote, potentiel champion.
Les débuts de Jo
C’est sur les courts de Fay que Jo-Wilfried a commencé à taper ses premières balles en compagnie de son papa, originaire du Congo, venu faire ses études dans la Sarthe, là où il a rencontré sa future épouse.
Jo a poursuivi ensuite au club de l’Université du Maine avec Hamid Laaquira, puis il a rejoint le club de Coulaines, aux Trois Vallées, d’abord avec Joël Cruchet puis de Franck Lefay.
A l’âge de 13 ans il fut admis au Pôle espoir de Poitiers. Il y resta 2 années, en compagnie de Patrick Labazuy, pendant lesquelles son classement passa de 15/3 à -15, et devint champion de France des 13-14 ans en 1999.
Il mit ensuite le cap sur l’INSEP avec Louis Borfiga, Olivier Soules et Nicolas Perrotte.
Depuis 2002 il est pensionnaire au CNE de Roland Garros
Année 2004 : des juniors aux seniors
Finis les juniors Jo joue dans les courts des grands !
Jo s’entraîne désormais avec Eric Winogradsky au CNE (Centre National d’Entraînement) à Roland Garros.
Après quelques soucis physique (cheville, poignet, genou) en début d’année, Jo remporte en juin le premier tournoi "Future" de sa carrière à Lazarote (Espagne).
Il enchaîne dans la foulée en remportant les "Challengers" de Nottingham (GBR) et celui de Togliatti (RUS).
Puis en septembre, à Pékin, premier coût d’éclat. Après être sorti des qualifications et lors de son tout premier match sur le circuit principal Jo élimine Carlos Moya N°4 mondial.
Au BNP Paribas Masters Series de Bercy, Jo (178ème mondial) se qualifie avec deux jolies perfs’ face à l’Italien Potito Starace et au Belge Malisse, contre qui il sauva 3 balles de match. Puis se fut Mario Ancic (N°30) qui fut victime de la puissance de Jo, son parcourt s’arrêta au 2ème tour face à Guillermo Canas.
Lors de ce tournoi, Jo rivalisa aussi avec Andy Roddick en servant à 232km/h,soit1km/h de moins que l’Américain.
Année 2005 :....une année noire
Cette saison cauchemardesque commença dès la fin de décembre 2004 avec une hernie discale qui va stopper Jo dans son élan. En ce début d’année 2005, les jours de Jo sont rythmés par des infiltrations à la cortisone repos et et séances de kiné. Fin Février il peut reprendre l’entraînement et perdre les 6kg superflus qu’il avait pris.
Fin mars Jo remporte un Challenger au Mexique mais au tournoi suivant une blessure à l’épaule, conséquence de son hernie, l’oblige à s’arrêter quelques semaines.
Plus ou moins remis pour Roland Garros, Jo bénéficie d’une Wild Card qui lui permettra de jouer 3 petits sets contre Andy Roddick (N°2) sur le central de Roland Garros.
Au tournoi suivant au Challenger de Cordoba rechute suite à une reprise trop rapide ! Encore plus de 2 mois d’arrêt pour reprendre au Future de Mulhouse mi-septembre.... et là rebelote ! :blessure à l’autre épaule !
Sur un total de 10 tournois Jo a du abandonner 4 fois et faire un forfait ! Classé 133ème en cours d’année Jo a perdu plus de 200 places au classement ATP à la fin de l’année...
Une année à oublier !
Interview après la finale:
Jo-Wilfried Tsonga avait le sourire dans la salle de conférence de presse après une finale de l'Open d'Australie où il s'est "donné à fond". Retour demain en France où l'attendent de nombreuses sollicitations. "J'ai encore tout à prouver"
OPEN D'AUSTRALIE - FINALE MESSIEURS
Novak Djokovic (SRB/N.3) bat Jo-Wilfried Tsonga (FRA, 38e) 4-6, 6-4, 6-3, 7-6 (7/2)
Comment avez-vous abordé cette finale ?
JO-WILFRIED TSONGA : Je l'ai bien abordée. Quoiqu'il arrive, je me disais que c'était un super moment à vivre. Malheureusement, il a fait un grand match. Je ne peux que le féliciter. Aujourd'hui, il a été plus fort que moi. Mais j'ai joué cette finale comme un autre match. Si ça n'avait pas été Novak, j'aurais peut-être gagné. Malgré la défaite, ce n'est que du bonheur.
Le public vous a soutenu comme un seul homme…
J-W.T. : L'ambiance était magique. Le public a été fantastique avec moi. J'avais des frissons. Un tel soutien donne le sentiment d'être puissant. C'était super. Quand ils se mettaient à crier, c'était beaucoup de bruit pour moi (sourire).
Quel a été le moment le plus difficile à vivre pour vous ?
J-W.T. : Quand je me suis retrouvé sur la chaise après la balle de match. J'ai été obligé de serrer les dents pour ne pas pleurer. Tout est redescendu d'un seul coup.
Quelle émotion avez-vous ressentie en voyant vos parents dans la tribune ?
J-W.T. : Je n'ai pas voulu trop penser au fait qu'ils étaient là. Le piège aurait été de jouer pour les gens que j'aime. Alors j'ai joué pour moi.
Quelle a été votre réaction quand Djokovic a demandé une assistance médicale au quatrième set ?
J-W.T. : "Il a appelé le kiné après un jeu où il a beaucoup couru. Il se refait bien sur ses trois ou quatre minutes alors qu'il commençait à chuter. Il a su profiter de ces quelques instants pour récupérer et tout donner sur la fin du quatrième".
Comment revivez-vous cette balle de break à 5-5 au 4e set ?
J-W.T. : Je choisis un côté, il anticipe. Je n'ai pas de regret. Il a bien joué le coup. Sur cette finale, je n'ai d'ailleurs aucun regret. Je me suis donné à fond.
Quel a été votre meilleur match en Australie ?
J-W.T. : Le quart de finale contre Youzhny. Parce que j'ai été costaud alors que lui jouait très bien. Contre Nadal, c'était presque facile tant tout me réussissait.
Votre statut de joueur va changer ainsi que votre notoriété. Comment anticipez-vous cette transformation dans votre vie ?
J-W.T. : Je m'y prépare, mais je ne me rends pas compte. J'aimais bien la petite vie tranquille que j'avais (sourire). Je me retrouve sous le feu des projecteurs, mais en même temps, je ne peux pas me plaindre puisque enfant, j'ai rêvé à ça.
De quoi avez-vous envie ?
J-W.T. : D'aller me reposer. De couper le portable. De parler seulement aux gens que j'aime (sourire).
Vous sentez-vous comme le nouveau leader du tennis français ?
J-W.T. : Non. Je n'ai jamais gagné le moindre tournoi. Je n'ai pas la moindre sélection en coupe Davis. J'ai encore beaucoup de choses à prouver.